Card Orson, Scott - Enchantement
Card, Orson Scott - Enchantement
Plaisir de lecture
Pages 580
Editeur Points Fantasy
Parution Mars 2007
Quatrième de couverture
“Au coeur de la forêt ukrainienne, le petit Ivan découvre une jeunne fille endormie sur un autel. Une présence inquiétante le pousse à s’enfuir. Des années plus tard, Ivan revient sur les lieux. Cette fois, il ose embrasser la belle… Et se retrouve précipité mille ans auparavant, dans un monde parallèle où la sorcière Baba Yaga fait peser une terrible menace.
Une réinterprétation libre et magistrale de la Belle au bois dormant, par l’un des auteurs de fantasy les plus talentueux au monde.”
Mon Avis
Le début du roman est soporifique sauf à être passionné par le communisme ou l'histoire du judaïsme... Je me suis même dit que je ne le terminerai sans doute pas.
Princesse endormie, ours-dieu lanceur de pierres et mari de la sorcière Baba Yaga ... tout s'anime enfin vers la p.70 et le livre devient intéressant dans sa démarche de revisitation des contes de fées tel La Belle au bois dormant.
Enchantement est un roman de fantasy intelligent qui s'il n'est pas exempt de nombreuses longueurs, toutes les digressions linguistiques sont assommantes, prêche l'acceptation de l'autre et de ses différences ainsi que la sauvegarde de la mémoire culturelle et des traditions de chaque individu, sans pour cela être trop moralisateur, au contraire puisqu'il tente de faire passer le message en jouant avec les légendes et croyances slaves.
La reconstitution du Moyen-âge slave est réussie dans sa bestiale cruauté, l'humour naît du choc des époques et des cultures qui alimentent les quiproquos et l'incompréhension entre Ivan, l'étudiant du vingtième siècle et Katerina, la princesse vivant neuf cent ans après J-C, mais le comique ne repose pas que sur l'anachronisme, il sait se faire plus sombre également, voire noir. Baba Yage est le personnage le plus drôle et le plus savoureux du roman. Chacune de ses saynètes est un régal.
Si la première partie du livre voit Ivan projeté sans ménagements au neuvième siècle, dans la seconde moitié c'est Katerina qui fait le voyage jusqu'à l'année 1992. L'occasion pour chacun de se remettre et de remettre leur époque respective en question.
J'ai trouvé, à ce titre, que les passages se déroulant au neuvième siècle à Taïna étaient meilleurs que ceux mettant en scène le vingtième siècle.
Tout à tour dans les pensées du jeune homme, de la jeune fille, de l'ours, de la sorcière (entre autres), le lecteur a l'impression d'être omniscient, il voit se réaliser les événements sous plusieurs angles. D'où l'émergence d'un sentiment d'ennui, puisqu'on a la sensation que l'histoire tourne en rond.
En bref, le livre est sympa, on passe quelques moments divertissants, mais le reste du temps on s'ennuie ferme, le rythme est absent au même titre que l'action dans ce roman bien bavard.
Extrait
Tu as fait une vraie bouillie de ce cerveau ; une chatte n'y retrouverait pas ses petits.
D'une patte, Ours écrasa encore davantage la masse cérébrale.
«Allons, ne sois pas vindicatif, dit Yaga.
Ceci est ma première lecture pour le challenge STAR de Liyah