[LC] « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio
« La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio
Editions Folio (SF )
Publié en 2007 ~ Langue : Française ~ 700 pages
Temps de lecture : abandonné
Plaisir de lecture : Non-noté
Synopsis
" Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte : l'Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime. "
Cela m’arrive extrêmement rarement mais j’ai abandonné au bout de 300 pages pour cause d’ennui profond. En fait, je m’attendais à tout autre chose en ouvrant ce roman. On me l’avait vanté en tant qu’œuvre hybride entre SF et Fantasy mais c’est surtout l’aspect SF qui est prépondérant ici.
A sa décharge, le roman possède une écriture poétique et originale semée de néologismes et de lyrisme – c’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont fait longuement hésiter à ne pas poursuivre ma lecture, ça et le fait que certains personnages sont attachants et que j’aurai voulu savoir ce qui allait se passer pour eux.
Eriger le vent en personnage principal tout en le déifiant comme le fait Alain Damasio était une idée magnifique. Ce qui l’est moins hélas c’est que de fait les enjeux dont se parent le roman, à savoir remonter en contre-courant jusqu’à la source du vent pour en trouver l’origine et peut-être le moyen de le faire souffler moins violemment, m’ont semblés être peu palpitants voire trop absurdes pour réussir à me tenir en haleine pendant plus de 700 pages ! Voir des êtres humains lutter au sol en tirant des traineaux pour progresser contre le vent pendant des pages et des pages (alors que des moyens de locomotion autrement plus confortables et rapides existent pour mener à bien leur quête) est quand même assez ridicule (là c'est mon côté logique qui parle je crois). Et si l’intrigue comporte de jolies idées, passées les cents premières pages qui nous emportent et nous coupent la respiration par leur intensité, l’intrigue s’essouffle et le roman devient plat, bavard et ennuyeux sans réellement d’action ou de péripéties et l’on s’ennuie. Tandis que les pages s’alourdissent de digressions méta-philo-poétiques sur le vent et son origine, le lecteur, lui, sent ses paupières s’alourdirent de concert mais de sommeil.
Le fait que chaque changement de narrateur soit indiqué par un signe cabalistique était une bonne idée à la base mais lorsqu’il y a autant de personnages que dans ce roman-ci, cela devient très vite confus pour le lecteur de savoir qui est qui et qui s’exprime. Très rapidement, j’en ai eu assez de retourner à chaque fois au début du livre pour identifier le locuteur et très vite je me suis retrouvée perdue parmi la multitude des personnages.
Bref, une grosse déception pour moi.
Les avis des autres participants : Julien le Naufragé, pimousse4783, Craklou, Julieblack,