[LC] « Humaine, 1 » de Rebecca Maizel
Publié en 2011 ~ 452 pages
Quatrième de couv'
Lenah n’est plus la vampire cruelle et sanguinaire qu’elle fut pendant plus de cinq cent ans. Aujourd’hui son voeu le plus cher vient de se réaliser. Elle est redevenue humaine, grâce à un rituel pratiqué par Rhode, son âme-soeur depuis des siècles. Mais comment vivre dans la peau d’une jeune fille de 16 ans quand on a presque tout oublié de l’amour et de l’amitié ? De plus, même sous l’apparence d’une lycéenne ordinaire, Lenah doit rester sur ses gardes : le clan de vampires sur lequel elle a autrefois régné est prêt à tout pour faire revenir sa souveraine…
Mon Avis
L'auteure choisit un angle original pour aborder le thème des vampires. Ce processus inversé : un vampire qui redevient humain et doit réapprendre à vivre comme tel et l'acte sacrificiel très émouvant qui permet la renaissance sont d'excellentes idées. Hélas, Rebecca Maizel ne les exploite pas aussi bien qu'elle aurait pu et c'est dommage.
L'écriture fluide laisse une grande part à la sensualité des redécouvertes sensorielles de Lenah.
J'ai trouvé qu'il y avait parfois un peu trop de blabla qui ralentissait le rythme de l'histoire, surtout au milieu du roman, mais l'intrigue se tient bien tout de même.
L'environnement dans lequel évoluent les personnages et l'histoire d'amour sont hélas convenus.
L'héroïne possède une double facette : cruelle vampire/gentille fille et un passé très intéressant que l'on découvre par bribes. Les flash-backs de Lenah enrichissent bien l'intrigue et je les attendais avec gourmandise car l'auteure n'est pas avare de détails culturels ou vestimentaires concernant les siècles que Lenah a traversé en tant qu'immortelle.
Même si j'ai trouvé qu'elle se prenait parfois trop la tête pour des broutilles, Lenah est un personnage assez plaisant à suivre (l'histoire est raconté de son point de vue).
Une brochette de personnages masculins l'entoure, plus ou moins construits, certains mieux que d'autres : Rhode, Vicken, Tony auprès desquels les autres mâles font pâle figure surtout le personnage masculin principal, Justin, que j'ai trouvé fade et caricatural dans le genre beau gosse friqué. Le personnage aurait gagné à avoir plus d'épaisseur.
Il est dommage que le roman ne repose que sur ce contrepied, un vampire qui redevient humain et pas l'inverse comme dans tous les autres romans du genre, car au final, il manque d'originalité pour moi.
La fin au contraire est assez audacieuce, émouvante et inattendue mais elle m'a laissé un sentiment mitigé car j'en étais à la fois surprise et frustrée. Et pour cause ! Puisqu'à cause d'elle, on peut remettre en question l'existence même du roman : "Quoi ?! Tout ça pour en arriver là ? Ben, dis donc...".
Bref, un roman plutôt sympa qui ne va pas au bout de ses bonnes idées et qui au final s'avère frustrant pour le lecteur.
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