«L'homme à l'envers » de Fred Vargas
317 pages, Editions J'ai Lu (Policier) (2005)
Quatrième de couv'
Réintroduire des loups dans le Mercantour, c’était une belle idée. Évidemment, on n’a pas tenu compte de l’opinion des bergers et, quelques mois plus tard, la révolte gronde. Mais est-ce bien un loup qui tue les brebis autour de Saint-Victor ? Les superstitions ressurgissent, un bruit se propage : ce n’est pas une bête, c’est un homme, un loup-garou. Lorsque Suzanne est retrouvée égorgée, la rumeur devient certitude : les loups n’agressent pas les hommes. À Paris, devant sa télé, le commissaire Adamsberg guette les nouvelles de la Bête du Mercantour, d’autant plus intrigué qu’il a cru reconnaître Camille sur la place de Saint-Victor...
Mon Avis
Sympathique
Pourvu d'un début lent et bavard, ce polar d’atmosphère vaut davantage pour ses personnages atypiques, à la personnalité complexe, mais néanmoins attachants, que pour son intrigue simplette et grand-guignolesque qui manque de suspense. Le dénouement ne m’a pas beaucoup surprise.
Le style de Vargas fait passer la pilule sans problème. Le côté terroir est bien restitué, les paysages bien retranscrits, les dialogues décalés sont succulents (ah, les tics de langage des gendarmes et du Veilleux !).
Le point fort du roman, en plus de ses personnages : Camille, Lawrence Soliman, Le Veilleux, (Adamsberg étant mis en retrait par l’auteure et n’arrive que vers la fin, Camille étant au centre de l’histoire pour une fois), c’est ce roade-mouvie (comme dit le Veilleux) totalement surréaliste entre un vieux berger, un fils éploré intello et Camille, musicienne-plombier.
Nous avons aussi droit à un émouvant retour de flammes entre Adamsberg et Camille, le couple d’anciens amoureux qui ne parviennent ni à s’oublier ni à être ensemble.
Petite déception donc pour ce roman moyen de Fred Vargas.
10/20