« Incarceron, 1 » de Catherine Fisher
Editions Pocket (Jeunesse)
Publié en 2010, 498 pages
Quatrième de couv'
Incarceron, une prison à nulle autre pareille : elle décide qui doit vivre... et qui doit mourir.
Rien ne peut lui échapper
Finn est prisonnier d'Incarceron, un univers pénitentiaire plein de dangers, de trahisons et de menaces. Il tente par tous les moyens de s'évader.
Claudia, la fille du directeur d'Incarceron, vit à l'Extérieur, dans un royaume figé au XVIIIe siècle. Piégée par une existence qu'elle n'a pas choisie, elle cherche à percer les mystères de la Prison.
Un jour Finn et Claudia trouvent une clé, qui permet à chacun de communiquer avec l'autre. Alors surgit un espoir, la possibilité d'échapper à un destin tout tracé dont ils ne veulent pas.
Mon Avis
Coup de foudre absolu !
Entre SF et fantastique et sur un postulat de départ extrêmement novateur : une prison à la pointe de la technologie, à la fois vivante et autonome, est chargée de garder les prisonniers qu'on lui a confié. J’ai parfois pensé au film Fortress avec Christophe Lambert dont le sujet est proche bien que différemment traité.
Le style de Catherine Fisher s’accorde à merveille avec l’histoire. C’est fluide, nerveux mais cela sait aussi s’attarder sur les détails pour nous offrir de belles descriptions d’Incarceron mais aussi du monde extérieur.
Deux personnages se partagent l’affiche (et quelle affiche ! Quand on voit la beauté de la couverture du roman !), Finn et Claudia. L’un est prisonnier d’Incarceron, l’autre vit à l’extérieur de la prison mais reste captive de sa position sociale et de son milieu figé par décret royal dans une époque qui n’existe pas et n’a jamais existé (mais qui ressemble au 18ième siècle) mais où innovation technologique et archaïsme coexistent (ce qui donne une atmosphère vraiment originale à ce roman fantasy). Chaque chapitre ou presque se termine sur un to be continued et le chapitre suivant est l’occasion d’un changement de narrateur, laissant l’autre protagoniste dans une situation périlleuse, ce qui, bien sûr, pousse le lecteur à tourner frénétiquement les pages (maligne Catherine Fisher !).
Les personnages aussi réussis qu’attachants possèdent des secrets qui ne se dévoilent que petit à petit. Finn est un héros qui suscite immédiatement l’empathie du lecteur. Dés le début, il nous alpague (aidé des premières et très réussies pages du roman) et ne nous lâche plus. Le père de Claudia, le directeur de la prison d’Incarceron, est un personnage sombre délicieusement mystérieux. Gildas le Sapient est ambigu à souhait. Jared, le précepteur Sapienti de Claudia est un personnage touchant et sympathique tandis que Caspar, le futur époux de Claudia est une tête à claques ridicule, pour le plus grand plaisir d’un lectorat qui adorera le détester.
Seul (tout tout petit bémol) : Quelques scènes sont peu crédibles.
Mais à part ça vous l’aurez compris, ce fut une excellente découverte. J’ai vraiment adoré ce roman moins jeunesse qu’il n’y parait. Je vais me jeter sur le tome 2 !
En résumé :
Un univers riche, crépusculaire et étonnant, parfaitement maitrisé, des personnages attachants et une intrigue passionnante qui tient en haleine de bout en bout, font de ce roman fantasy une vraie réussite.