« Un monde sans fin » de Ken Follett
Lu dans le cadre du "Défi des mille" organisé chez Daniel Fattore
et dans le cadre du Baby Challenge Polar 2011 chez Livraddict
Plaisir de lecture
Pages 1296
Editeur ROBERT LAFFONT
Parution octobre 2008
Résumé
La suite très attendue des Piliers de la terre,
le plus grand succès mondial de Ken Follett.
Ken Follett a conquis le monde avec Les Piliers de la terre (1990), phénoménale saga qui prenait place dans l'Angleterre du XIIe siècle, au rythme de la construction d une majestueuse cathédrale gothique. Deux siècles plus tard, autour du même édifice, nous retrouvons les descendants de ces héros, dans la ville fictive de Kingsbridge...
1327. Quatre enfants sont les témoins d'une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d'enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d'Angleterre. Ce jour scellera à jamais leurs destinées...
Mon Avis
Chronique moyenâgeuse et familiale quasi identique aux Piliers de la terre, Un monde sans fin recycle sans vergogne les mêmes péripéties romanesques et utilise les mêmes ficelles narratives que son prédécesseur dont il hérite également des travers : mise en place laborieuse, ennuyeuses descriptions architecturales, rythme lymphatique, manichéisme...
Pire, cet auto-plagiat laborieux n'est même pas sauvé par les nombreux personnages qui le peuple. Peu ont de charisme et peu sont attachants à la différence des protagonistes des Piliers de la terre qui ont su m'émouvoir et me toucher tels que, Tom, Jack, Aliena, Ellen... Mis à part Gwenda qui sait parfois être touchante, Merthin, Caris, Godwyn & Cie sont des ersatz faiblards et agaçants des personnages susnommés .
L'auteur a construit ses personnages sur un procédé d'antithèse, assez discutable, Caris l'indépendante est par exemple l'antithèse de Gwenda qui ne rêve que de mariage et d'enfants. Cette facilité d'élaboration des caractères explique le manque de profondeur et d'originalité des personnages qui sont bien caricaturaux. Et lorsqu'ils évoluent à l'instar de Caris, leur évolution semble par trop artificielle. Le lecteur n'y croit pas vraiment.
Comme dans le premier tome, le gros point positif est la justesse de l'atmosphère restituée par Ken Follett, entre sauvagerie, superstition, mysoginie et peste bubonique.
A défaut d'être prenant, ce bis repetita reste relativement lisible même s'il est bien trop long par rapport au peu d'intérêt de l'intrigue et qu'on s'y ennuie souvent beaucoup.
Vous aurez donc saisi que j'ai grandement préféré Les piliers de la terre du même auteur.
L'auteur
Ken Follett est né au pays de Galles, en 1949. Dès son premier roman, en 1978 (L Arme à l il), qui reçoit le grand prix Edgar du roman policier, il s est imposé comme l un des plus grands auteurs de romans d espionnage. Peur blanche, Le Vol du frelon, Le Réseau corneille (Robert Laffont, 2004, 2003, 2002) ont été traduits dans plus d une vingtaine de pays. Trois de ses plus grands best-sellers ont été également adaptés au cinéma (Les Lions du Panshir, Le Code Rebecca et Le Troisième Jumeau).