Les chroniquettes de Reveline (3)
Jeunesse
Dahl, Roald - Tel est pris qui croyait prendre
Plaisir de lecture :
Folio Junior, 124 pages.
Caustiques à souhait et empreintes d'humour so british ces quelques nouvelles du papa de Charlie et la chocolaterie proposent une morale souvent édifiante mais hélas parfois prévisible. Bien qu'assez datées de par leur thème ou leur atmosphère surannée ces historiettes font sourire mais ne surprennent pas.
Policier
Peters, Ellis - Cadfael, Tome 1 : Trafic de reliques
Plaisir de lecture
241 pages
La personnalité décalée du héros et le ton constamment irrévérencieux et ironique du roman font sourire. L'atmosphère est bien restituée, l'écriture efficace et concise. Mais la longueur bavarde de l'exposition, la lenteur pesante instaurée par l'auteur qui prend le temps d'installer son univers et ses personnages pénalisent l'enquête policière qui, de plus, n'est pas vraiment surprenante et dont la résolution est prévisible.
Thriller
Despentes, Virginie - Apocalypse bébé
Plaisir de lecture
342 Pages
Ce roman a obtenu le prix Renaudot 2010
Despentes, c'est d'abord un style récurrent, on aime ou pas. Je ne suis pas vraiment cliente d'ordinaire mais j'ai décidé de me laisser tenter par ce roman purement "fictionnel" qu'on disait différent. Despentes possède une écriture particulière, une écriture de fulgurances, ce n'est pas une marathonienne plutôt une sprinteuse. Car si le début du livre retient captif le lecteur, les temps plus faibles se profilent passé les cinq premiers chapitres. Et l'on sombre dans un certain ennui. La faute à des personnages assez antipathiques mais surtout très stéréotypés et à la complaisance insupportable de Despentes envers ces personnages.
L'enquête en forme de puzzle menée par ces deux "privées" aux antipodes l'une de l'autre, Lucie, la narratrice, est geignarde et sans relief, la hyène est attachante dans son excessivité et formidablement charismatique malgré ou peut-être grâce à sa vulgarité, aurait pu être intéressante. Hélas, elle passe trop au second plan face au portrait vitriolé et désenchanté de notre société et de ses travers. Déprimant et dépeint sans subtilité. La fin n'est pas en reste : invraisemblable et cimentée à la truelle. Le tout est assez crado et vulgaire mais bon je savais où je mettais les yeux. Au final, ce n'est pas une réussite mais c'est suffisamment efficace pour avoir envie de le terminer.