« Chéri » de Colette
185 pages, Editions Le Livre de Poche, 2009.
Plaisir de lecture
Quatrième de couv'
Léa de Lonval, une courtisane de près de cinquante ans, est la maîtresse de Fred Peloux, appelé Chéri. A mesure qu'elle éprouve le manque de conviction croissant de son jeune amant, Léa ressent, avec un émerveillement désenchanté et la lucidité de l'amertume, les moindres effets d'une passion qui sera la dernière. Pourtant il suffira à Chéri d'épouser la jeune et tendre Edmée pour comprendre que la rupture avec Léa ne va pas sans regrets. La peinture narquoise d'un certain milieu mondain, l'analyse subtile de l'âme féminine, les charmes cruels de la séduction, l'humour un peu triste de la romancière font de Chéri une des oeuvres les plus attachantes et les plus célèbres de Colette.
Mon Avis
Les personnages de Léa et Fred dit Chéri ne sont pas forcément sympathiques mais parviennent à émouvoir. Il est beau, précieux, immature et égoïste, parfois méchant. Elle est une « cougar » avant l’heure, une femme forte et libérée qui s’assume, souvent cynique et se croyant à l’abri de l’amour.
Le ton général du roman est à l’impertinence. Car « Chéri » est avant tout une satire sociale et de mœurs, qui n’a rien perdu de sa saveur et de son humour irrévérencieux.
En conclusion
Fort plaisamment écrit, « Chéri » se déguste d’une bouchée comme une fraise juteuse nappée d’une savoureuse chantilly d’émotions variées.
Lu dans le cadre du Challenge Littérature au féminin de Anis