[Challenge Combat d’auteurs] « Cygne noir, 2, Reine des ronces » de Richelle Mead
« Cygne noir, 2, Reine des ronces » de Richelle Mead
Editions Milady, 2010, 480 pages
Temps de lecture : 2 jours
Plaisir de lecture
Eugénie est devenue reine des Terre-de-Daléa. Mais ça n'a rien d'une vie de château. Son royaume est en ruine, tout comme sa vie sentimentale... Et il y a toujours cette prophétie qui annonce que son premier né détruira l'humanité. Pour l'heure Eugénie s'inquiète. Des jeunes filles sont enlevées en Outremonde et tous s'en contrefichent y compris les hommes de sa vie. Qu'est-ce que ça cache ?
Cette série revient de loin dans mon estime. Le premier tome « Fille de l’orage » ne m’avait pas convaincue. Mais « Reine des ronces » concrétise enfin les promesses entrevues alors en optant notamment pour un univers plus orienté fantasy (même si cela reste de la bit-lit). On passe davantage de temps dans le monde faë où beaucoup reste à découvrir du mode de vie et des traditions.
Richelle Mead livre une copie plus maitrisée, rythmée, drôle et émouvante. Même si son style est hélas toujours trop graveleux et cru à mon goût.
L’intrigue est bien ficelée. Tandis que des jeunes filles faës disparaissent, Eugénie est déchirée entre son appartenance à deux mondes rivaux, celui des humains et celui des noblaillons. Tiraillée entre son humanité, son ascendance magique de fille d’un puissant seigneur magicien maléfique, son métier de chamane, ses devoirs royaux envers ses sujets et sa loyauté envers les siens. Elle ne sait plus où donner de la baguette, de l’athamé et de la couronne !
Contrairement à la majorité des lectrices, à la lecture du premier tome j’appréciais énormément Kyio et je détestais Dorian, que je trouvais pervers et manipulateur, ne songeant qu’à soumettre l’héroïne à ses desideratas. Mais le kitsune m’a terriblement déçue et agacée dans ce tome et à l’inverse mon opinion sur Dorian s’est un peu améliorée (même s’il continue fortement à me déplaire). Puisque aucun personnage masculin principal ne trouve plus grâce à mes yeux, je serai team Eugénie et puis c’est tout. Je l’ai trouvé très sympathique et touchante dans cette nouvelle aventure qui la met à rude épreuve, malgré que certaines de ses réactions m’aient laissé perplexe parfois, notamment son attirance irraisonnée pour Dorian. D’ailleurs, pourquoi faut-il qu’il y a toujours un triangle amoureux dans chaque roman de bit-lit ? C’est casse-pied.
Coté personnages secondaires, j’ai beaucoup ri aux poèmes de Tim, à l’insolence de Jasmine et aux réparties démoniaques de Volusian. La relation Eugénie/Roland est également très émouvante. Les seconds couteaux de l’histoire tirent donc tous plus ou moins leur épingle du jeu, chacun jouant sa partition à la perfection, qu’ils nous énervent, nous émeuvent, nous surprennent, nous dégoutent…
En définitive, je me réjouis d’avoir laissé une seconde chance à cette saga après ma déconvenue initiale car j’ai vraiment adoré ce second tome, supérieur sur tous les plans au précédent volume. Qu’une hâte désormais, me procurer le troisième tome.
Les challenges concernés :