[LC] « A comme association, T1, La pâle lumière des ténèbres » d’Erik L’Homme
153 pages, Gallimard, HORS SER LITTER, (octobre 2010)
Plaisir de lecture
Présentation de l’éditeur
Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l'adresse ultra secrète de l'Association. L'organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d'une bombe lacrymogène au jus d'ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d'ail !
Mon Avis
Le roman d'Erik L'Homme a un peu les défauts de ses qualités.
Espiègle et facétieux, volontiers ironique :
« Je n’aime pas le lycée. Enfin, ce n’est pas tout à fait exact. Ce que je n’aime pas, c’est l’obligation d’y aller. Devoir rendre sa vie compatible avec les horaires de l’administration scolaire, voilà qui rapetisse l’exploit du saumon remontant les torrents !
Des millions d’années d’évolution pour en arriver là : se rassembler en troupeau à l’appel d’une sonnerie ! Se couler dans un moule conçu pour tout le monde et donc personne, s’obliger à des efforts surhumains comme se lever avant le soleil et (pire) essayer de ne pas s’endormir pendant le cours de maths, en échange de bonnes notes sur un carnet censé plaire aux parents (je parle de ceux des autres) ! ».
La recherche permanente du bon mot alourdit considérablement l'écriture et la condamne à paraître parfois forcée.
Mais Jasper est un héros décontracté à la personnalité attachante et décalée qu'on prend plaisir à suivre dans ses missions paranormales.
S'il lorgne un peu du côté de Harry Potter en mettant en scène la magie, le roman exalte cependant d'autres formes de sorts, comme la magie végétale :
« On peut utiliser les plantes de plusieurs manières, en poudre ou en décoction par exemple, mais le sort d’illusion que j’ai en tête réclame de la fumée. En même temps que les plantes se consument dans mon brasero, je prononce les mots qui activeront leurs pouvoirs, définiront l’objectif et leur donneront l’envie de m’aider à le réaliser ».
Ou la magie des pierres prècieuses :
« Les diamants affaiblissent les énergies agressives. Le jade aide son porteur à récupérer rapidement d’une fatigue soudaine. Bien sûr, il faut activer les pierres par un sort préalable, sinon elles n’existent qu’en termes de potentiel. Elles restent au simple niveau du symbole, celui dont s’accommodent les gens ».
Mais le roman se rapproche surtout de Tolkien et des jeux de rôle des années 90 tels que Donjons & Dragons :
« Partant de là, j’ai cherché quel était le langage que le monde avait l’habitude d’entendre avant d’être, comment dire, désactivé par les hommes. J’ai découvert que c’était celui des Elfes, partis en exil vers les Havres Gris.
Le haut-elfique »
A noter que le rythme fluide, rapide et amusant fait du premier tome d'A comme Association un roman léger et divertissant qui se lit d'une traite, le sourire accroché aux lèvres.
Un roman bien trop court cependant pour ne pas être frustrant. On en voudrait encore tant on passe un très bon moment de lecture.
Lecture commune organisé par Ellana chez
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Cette lecture s'intègre dans le Challenge Magie et Sorcellerie Littéraires organisé par Anne Sophie et Ellcrys