Les Chroniquettes de Reveline (4)
Fantastique
« Dôme 1 » de Stephen King
Editions Albin Michel, publié en 2011, 630 pages
Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort. A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…
Mon Avis
L’écriture si particulière du King, faite de travellings avant et arrière et de zooms, est très immersive. Style vigoureux et ironie féroce sont les garde-fous d’une excellente histoire qui se dévore littéralement.
Fin observateur de la nature humaine, Stephen King nous brosse le portrait de citoyens américains plus vrais que nature. Il est fascinant de voir comment une société peut basculer en deux jours à cause de luttes politiques internes entre parvenus. L’aspect religieux est également très bien mis en avant entre désenchantement et fanatisme.
La présentation des habitants (parfois attachants, souvent inquiétants ou méprisables) d’une petite ville américaine du Maine est comme toujours chez Stephen King, originale et soignée et la mise en place progressive de l’intrigue tient en haleine.
Les hypothèses vont bon train tout au long des presque 700 pages sans qu’aucune ne soit privilégiée pourtant. Le mystère règne en maitre.
Pour ce premier tome, King se contente de poser les bases d’une histoire qui, j’espère, prendra encore plus d’ampleur dans la seconde partie, mais il le fait très bien.
« Dôme 2 » de Stephen King
Editions Albin Michel, publié en 2011, 565 pages
Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort.
A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible.
Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient.
Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe.
Mon Avis
Petite baisse de régime pour ce second et dernier tome de Dôme. L’enjeu fantastique cède le pas à la science-fiction un peu new âge et s’efface au profit de l’organisation de la rébellion des habitants de Chesters Mill’s.
Les machinations politiques occupent le premier plan de l’intrigue, quitte à occasionner quelques longueurs.
Mais le roman reste toujours aussi immersif. Nous vivons l’action de plein fouet avec les personnages et c’est assez « Waouh ! ». Surtout qu’il se passe beaucoup de choses dont certaines assez inattendues. Cependant on peut se demander si l’intrigue n’eut pas gagnée peut-être à être plus courte ou d’un seul tenant et pas séparée en deux volumes car cela casse un peu le suspens.
En définitive, Le dyptique du Dôme vaut surtout pour son aspect « étude sociologique d’une petite ville confrontée au chaos », King étant, comme je l’ai déjà dit, un formidable traducteur de l’âme humaine dans ses plus noirs secrets. Mais même si le soufflé retombe un peu, cette conclusion offre malgré ses longueurs une fin très prenante et émouvante même si pour ma part je m’attendais à une explication finale plus renversante. Le fin mot du mystère m’a semblé facile et peu convaincant. A vrai dire, cette résolution du mystère est même facile à deviner dès le tome 1. Néanmoins, les trois cent dernières pages du roman sont particulièrement accrocheuses grâce aux personnages plus qu’à l’intrigue en elle-même dont on a déjà presque tout deviné, et c’est notre attachement (ou notre haine) envers les protagonistes qui nous empêche de reposer le bouquin avant la toute dernière ligne.
Alors, certes ce n’est pas le Stephen King des 80’s (d’ailleurs le retrouvera-t-on un jour ?) mais c’est quand même un très bon King surtout après le très décevant Duma Key.
Bit-lit
« Cygne noir, 1, Fille de l’orage » de Richelle Mead
Editions Milady, publié en 2010, 512 pages
Parce qu'elle dispose de grands pouvoirs en la matière, Eugénie exerce un fructueux business en bannissant hors de notre monde les Faës et autres esprits qui s'y aventurent. Le jour où elle est embauchée pour retrouver une adolescente emmenée de force dans l'Outremonde, Eugénie se retrouve confrontée à une prophétie inquiétante qui met à jour certains secrets bien gardés de son passé comme de son futur. Cette dernière affirme que son premier né menacera l'avenir du monde tel qu'elle le connaît.
La chaman devient alors la cible de tous les démons. Eugénie a beau manier la baguette avec autant d'assurance que le Glock, il lui faut trouver des alliés pour mener à bien cette mission: elle les trouvera en la personne d'un monarque Faë ayant un faible pour le bondage et un changeforme ravi de sa condition.
Mon Avis
Richelle Mead ayant su me séduire et me combler avec son excellente série bit-lit Vampire Academy et les critiques élogieuses pleuvant sur la série Cygne noir, vous comprendrez que j'attendais beaucoup de cette lecture.
Alors, qu'en est-il exactement de Fille de l'orage, le premier tome de la série ?Ben, pas grand-chose de folichon, à vrai dire…
Débuté il y a plusieurs mois et abandonné au bout de trente pages, j’ai repris récemment la lecture de ce roman pour le terminer bien laborieusement.
Une héroïne coriace à la fois robuste et fragile (mais qui m’a surtout paru assez antipathique), des personnages secondaires plus ou moins réussis dont un beau-père chamane, un coloc débonnaire, des démons gardes du corps, un kitsune sexy, des rois faës dont l’agaçant Dorian et une multitude de créatures de l’Outremonde s’associent à l’ inévitable romance paranormale, s’accompagnant lui-même du non-moins récurrent triangle amoureux : une fille/deux prétendants, de combats à l’épée/à la magie faë, d’une pointe d’humour et des beaux décors de l’Outremonde.
Lent à démarrer, le roman reste plus ou moins divertissant grâce au savoir-faire de Richelle Mead et à son aisance à créer une atmosphère accrocheuse qui transcende quelque peu un sujet cent fois rebattu. Il est clair que les tribulations outremondiennes d'Odiles sont bien plus passionnantes que celles qui ont lieu à Tucson. Dommage hélas que le synopsis tienne sur cinq lignes et manque d’élaboration.
La fin est un peu plus animée et piquée de quelques révélations intéressantes.
Cependant, le côté sexuel trash, très présent dans le roman, pèse au final assez lourdement dans la balance de mon dépit car je ne voyais pas Richelle Mead, au contraire de bien d'autres, avoir recours à ces facilités racoleuses.
Une petite comédie d’action chamanique et faërique qui fait songer à Merry Gentry ou Anita Blake (en un peu mieux écrit) mais pas forcément plus intéressante. Je vais attendre avant de lire le second tome car je suis loin d’être séduite par cette nouvelle saga de Richelle Mead.